Un film, une chanson, un livre...
J'ai regardé hier soir le film Joyeux Noël de Christian Carion. un bien beau film sur un sujet méconnu et volontairement oublié pendant très
longtemps : la fraternisation des soldats de la première guerre mondiale le jour de Noël. Dans le film, qui se déroule en France, la trêve a lieu entre Français, Allemands et Ecossais. Dans le no
man's land au milieu des tranchées, les trois camps vont se réunir l'espace d'une soirée. Au cours de la soirée, et le jour suivant, les soldats comme les gradés échangent bouteilles de vin et
plaques de chocolat, les photos de leurs femmes, organisent une partie de foot, enterrent leurs morts. C'est la musique qui les rassemble. Dans les rangs des Allemands, un ténor, interprété par
Benno Fürmann qui décide de chanter pour ses camarades le soir de Noël. Dans la tranchée en face, l'un des Ecossais choisit de l'accompagner au son de la cornemuse (le pasteur interprété par Gary
Lewis épatant). Un beau moment d'émotion. Belle séquence également lorsque l'officier allemand (Daniel Brühl excellent) vient avertir "l'ennemi français" que son camp va bombarder leur tranchée.
Et voilà Ecossais et Français (Guillaume Canet en tête) qui viennent se mettre à l'abri chez les Allemands. A la fin du bombardement, l'un des Ecossais fait remarquer que la risposte ne va pas
tarder. Alors les soldats quittent tous la tranchée allemande pour se réfugier chez les Ecossais... Le réalisateur a eu la bonne idée de filmer ces soldats qui demeurent hésitants, un peu
méfiants peut-être, avant de fraterniser, plutôt que de jouer sur la corde sentimentale.
Inutile de préciser que tous ces pauvres diables qui ont fraternisé durant quelques jours l'ont chèrement payé. Les lettres dans lesquelles certains
racontent l'anecdote à leurs proches ont été interceptées et la hiérachie a puni les traîtres à la patrie, dans les trois camps...
Le film évite tout manichéisme et la fin est très belle. Rien de caricatural, rien de larmoyant. J'imagine sans peine ce qu'un réalisateur américain
aurait fait de cette histoire. j'aime beaucoup le cinéma américain pourtant, mais quand il s'agit de guerre et de patriotisme, ils perdent toute mesure.
Evidemment, le film m'a immanquablement rappelée une jolie chanson de Paul McCartney qui m'avait marquée. En 1983 sortait Pipes of peace dont le
clip raconte l'histoire de ces soldats.
Durant ma scolarité, je n'ai jamais entendu parler de ce fait, silence radio dans les cours d'Histoire. C'est à travers une chanson de l'ex-Beatles
que j'ai appris cet événement...
Et puis bien sûr, il y avait déjà eu cette salutaire lecture imposée au collège : A l'ouest rien de nouveau d'Erich Maria Remarque qui raconte toute
l'horreur de la première guerre mondiale vécue par un jeune soldat Allemand. Le livre m'a traumatisée, je n'ai jamais voulu le relire. Ainsi, après toutes ces années, j'ai encore des passages qui
traversent parfois ma mémoire.
Joyeux Noël m'a rappelée tout ceci hier soir.
Pour la petite anecdote, le réalisateur a voulu filmer une scène
qui s'est vraiment déroulée. Il y a un chat dans le film qui fait la navette entre Allemands et Français, il s'appelle Nestor ou Félix, selon le camp. Dans les faits, un chat a été fusillé en
France pour avoir pactisé avec l'ennemi ! Fallait-il être con...
Les figurants du film ont refusé de tourner la scène et Christian Carion a admis plus tard, que les spectateurs n'auraient pas cru à cette scène qui
aurait déséquilibré le film. C'est pourtant un fait historique, et ce n'est d'ailleurs pas le seul animal, victime de la guerre des hommes...
in love our problems disappear.
But all in all we soon discover that one and one is all we long to hear.
All round the world little children being born to the world
Got to give them all we can till the war is won:
Then will the work be done.
Help them to learn songs of joy instead of burn
baby burn
Let us show them how to play the pipes of peace
Play the pipes of peace.
Help me to learn songs of joy instead of burn
baby burn
Won't you show me how to play the pipes of peace
Play the pipes of peace.
What do you say
will the human race be run in a day
Or will someone save this planet we're playing on?
Is it the only one? What are we going to do?
Help them to see that the people here are like you and me
Let us show them how to play the pipes of peace
Play the pipes of peace.
I light a candle to our love
in love our problems disappear
But all in all we soon discover that one and one is all we long to hear
