L'exubérant réalisateur de la Vie est belle était de passage à Paris au Grand Rex, pour son spectacle (en
Italien sous-titré) basé sur l'illustre écrivain Dante. Bien évidemment, je n'ai pas eu le plaisir de le voir, exilée que je suis dans ma campagne lointaine, mais il parait qu'il
revient en mai alors sait-on jamais...
On peut être allergique à Benigni comme on l'est à Fabrice Lucchini. Moi je le trouve infiniment sympathique. Je regardais ce matin la rediffusion
de la Grande Librairie sur la Cinq où il était invité. Volubile, enthousiaste et passionné, tel est Roberto Benigni. Oui il est excessif mais il est drôle aussi et on sent une grande générosité
en lui. Et derrière ce masque de comique, Benigni est un fait un poète mélancolique. Que c'est rafraîchissant d'entendre un artiste parler de la littérature avec autant de passion. A ma
grande honte, je n'ai jamais lu la Divine Comédie, je m'en vais donc réparer cet oubli de ce pas. Lecture que je remets sans cesse comme d'autres mnuments de la littérature que je n'ai jamais eu
le courage de commencer. Merci donc à Roberto de me communiquer cette envie.
Il s'était passé à peu près la même chose avec les spectacles de Fabrice Lucchini. Je suis allée l'écouter trois fois à Paris, au fil des mois, en
emmenant des personnes différentes à chaque fois. Je sortais enthousiaste de ces représentations qui me donnaient envie de me replonger dans les oeuvres de La Fontaine, Hugo et même Céline
auquel je suis pourtant complètement hermétique. Des artistes comme ces deux hommes sont tellement nécessaires au rayonnement de la littérature... Mon goût m'a toujours portée vers la littérature
classique que je n'ai pas fini d'explorer, loin de là. Même si je trouve de bonnes choses au sein de la littérature contemporaine, et surtout chez les Américains, je reviens toujours aux
classiques.
Roberto Benigni a également réalisé un film qui m'a laissé un très bon souvenir : Tu mi turbi, film à sketches dont mon préféré est celui où il va
trouver le directeur d'une banque pour demander un prêt. En quelques mimiques et répliques irrésistibles il démontre toute l'absurdité d'un système où pour obtenir un prêt il faut d'abord avoir
de l'argent... l'extrait sur Youtube ici.
link
Pour finir, un petit extrait d'un article du Parisien : "le réalisateur de "La Vie est
belle", qui parle pourtant un excellent français, souligne les raisons pour lesquelles il a préféré maintenir la partie du spectacle dédiée à Dante en italien: "J'ai peur de me tromper si je
fais l'explication des textes en français. Si je parle de la mort, de l'au-delà, du destin, de la Vierge Marie, et que je me trompe, en utilisant le mauvais mot, tout le monde va rire ! Je
parlerai dans votre langue surtout pendant les 45 premières minutes, avec mon accent, quand j'évoquerai la luxure dans les temps modernes, la politique de
Berlusconi..."
2009-03-08T10:53:00+01:00
Roberto Benigni et la Divine comédie de Dante
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