J'adore les westens. je les aime depuis que je suis toute petite, et je me souviens que je ne ratais jamais la dernière séance le mardi soir, que présentait
Eddy Mitchell, sans compter le cinéma de Minuit sur la 3.
Dans un western où il y avait également des Indiens, j'étais pour les Indiens, quel que soit le héros "américain". Je préférais donc les western
sans Indiens, la plupart d'entre eux étant toujours représentés comme de mauvais diables.
Mon film culte c'est les Sept mercenaires que j'ai vu un nombre incalculable de fois et dont je connais les dialogues par coeur.
Alors, un nouveau western, réalisé par un de mes acteurs préférés, je ne pouvais le manquer ! Ce film respecte tous les codes du genre : fusillade, poursuite, duel dans la grand-rue, des Indiens (un peu), la femme fatale qui complique tout, le shérif incorruptible et le très méchant bandit.
De ce côté-là, on est servis ! Le traitement en revanche, est un peu déstabilisant mais
original. A y bien regarder, Jeremy Irons qui interprète cette crapule sans scrupules, est un homme élégant sachant manier la langue anglaise avec aisance. L'incorruptible shérif - Ed Harris -
dur et froid, se laisse mener par le bout du nez par la jolie et élégante veuve (Renée Zellweger a hérité d'un rôle ingrat) qui n'est autre qu'une redoutable nymphomane, calculatrice et
intéressée. Et le fameux second, sans lequel le shérif n'est rien, très légèrement en retrait, campé par un Viggo Mortensen toujours épatant (ceux qui ont vu Hidalgo savent que Viggo est né pour être cow-boy...) , ne serait-ce pas lui, le véritable héros de ce western ?
On le voit, si Ed Harris respecte les codes, il s'amuse néanmoins à les détourner. L'humour est omniprésent, et le tandem formé par Virgil Cole et Everett Hitch est particulièrement touchant. 12 ans à sillonner le pays pour faire régner la justice, cela crée des liens fort palpables à l'écran. Ils se comprennent à demi-mot et se font totalement confiance. Mais voilà, le dur, l'incorruptible, commence à montrer des signes de faiblesse, de fatigue. Et, conséquence, la romance avec la donzelle prend le dessus et déséquilibre le scénario. J'ai profondément regretté l'importance donnée au couple Harris/Zellwegger. Cela rallonge la durée du film qui finit par s'essouffler.
Il ne m'a pas été possible de m'émouvoir pour ce couple si mal assorti, et pire, j'ai trouvé l'actrice plutôt quelconque. C'est dommage car si je remonte aux derniers westerns que j'ai pu voir, pas une fois les histoires d'amour ne m'ont dérangée : dans Le lâche assassinat de Jesse James et 3h10 pour Yuma, elles ne sont qu'effleurées, et dans Open Range, c'est si romantique, si bien amené dans l'histoire, que j'ai adoré.
Fort heureusement, Ed Harris a pensé à une fin plutôt séduisante qui m'a réconciliée avec le film. Car finalement, le véritable héros de ce drôle de western est bien le fidèle second, qui, lassé de tout cet imbroglio (on frôle le ménage à trois !!), finira par prendre les choses en mains. Définitivement. (L'occasion pour Ed Harris de montrer ce qu'est le sens de la justice ?) Et je me dis qu'Harris a très bien fait d'avoir choisi Viggo Mortensen pour ce rôle...
Pour résumer, une petite pointe de déception pour ce western qui m'a un peu décontenancée malgré que ce soit un bel hymne à l'amitié. Il faudra probablement que je le revoie pour mieux l'analyser, mais je peux d'ores et déjà affirmer qu'il ne fera pas partie de mes indispensables.
A noter : les paysages sont magnifiques. Le film a été tourné au Nouveau-Mexique, du côté
de Santa Fe.
Tigger Lilly 26/12/2011 22:20
Folfaerie 27/12/2011 18:12
Grand-Sachem-la-Brocante 23/12/2011 07:44
Folfaerie 23/12/2011 12:16