Voilà, j'ai enfin lu Coraline du prolifique Neil Gaiman. C'est à mi-chemin entre l'univers de Lewis Carroll et celui de Tim Burton (ne serait-ce que la
scène avec les chiens au théâtre, j'imaginais sans peine que ce Tim Burton en aurait fait...), tout pour me plaire. Inventif, drôle et macabre à la fois, ce conte est un peu moins simple qu'il
n'y parait.
Coraline, fillette curieuse et vive, est un peu livrée à elle-même dans la grande demeure où elle vient d'emménager avec ses parents. Les autres locataires de la maison semblent savoir des choses
un peu mystérieuses, les demoiselles Spink et Forcible, actrices à la retraite un brin excentriques et entourées de chiens, Monsieur Bobo et ses souris musiciennes... Et voilà Coraline, son sens
de l'aventure aiguisé, lancée dans l'exploration de la maison. Une porte condamnée qui débouche sur un monde parallèle, une autre paire de parents aux yeux en forme de boutons noirs, un chat futé
et des enfants-fantômes, voilà quelques uns des ingrédients de cette histoire pour le moins originale.
De bonnes trouvailles émaillent ce conte qui, mine de rien, s'inscrit dans la lignée des grands classiques du genre (un seul exemple parmi d'autres, les parents "de l'autre côté du miroir" censés
représenter la famille idéale et la fillette sachant résister à cette apparence de bonheur, aux bonbons et aux cadeaux...). Une très bonne surprise, et un auteur à surveiller.
En tout cas, le livre qui raflé un certain nombre de prix, constitue un phénomène : adapté au cinéma par le réalisateur de l'étrange Noël de Mr Jack, décliné en BD et comédie musicale,
c'est dingue...
J'ai découvert par la même occasion le blog de Gaiman. J'aime son humour, le fait qu'il ait un chien et des chats (animaux bien présents dans Coraline
justement), et son journal de bord est très intéressant.