En lisant les articles qui lui sont consacrés sur Bibliobs, j'ai relevé ceci :
"Il y a quelque chose de paradoxal chez vous: vous vous opposez au mythe pionnier de l’innocence naturelle, de l’ascétisme à la Thoreau, mais votre semblez fasciné par le paysage, la sauvagerie du continent vierge. On vous catalogue d’ailleurs dans les auteurs de «Nature writing».
C’est vrai, alors que tout ce que j’écris est anti-Thoreau. Ce qui est considéré comme du «Nature Writing» aux Etats-Unis est incroyablement ennuyeux. Je l’enseigne: mes étudiants s’ennuient aussi. «Walden», la croyance en l’innocence, le moi enfant, la bonté du monde sauvage, c’est tellement chiant. Moi, je fais de la tragédie. Je ne décris la nature qu’à partir de ce que les personnages projettent dessus."
Argh, ennuyeux le Nature Writing !! C'est assez drôle finalement, la façon dont il envisage la nature, et pas
seulement dans la fiction littéraire. Et ce serait sûrement très intéressant de confronter son point de vue à celui des auteurs NW.Est-ce à dire que seuls les Européens apprécient ce genre
?
La discussion est ouverte en tout cas, que les adeptes du NW se manifestent !
Heuseusement, Vann se rattrape à mes yeux, quelques lignes plus loin :
"Un des enjeux de vos romans, c’est comment échapper à la malédiction familiale, à la violence, aux armes, au tempérament suicidaire qui a poussé votre père à se tuer. En quittant les Etats-Unis, y êtes-vous parvenu?
Je suis bien maintenant. Ma vie est une routine agréable. Je fais exactement ce que j’aime faire. Je me suis vraiment affranchi de cette violence, je ne chasse pas, je ne suis pas suicidaire. Je ne vis pas cette existence stupide que mènent la plupart des Américains."
Nyx 13/04/2013 13:59
Folfaerie 15/04/2013 19:13
keisha 10/04/2013 14:12
Folfaerie 10/04/2013 17:17