Conan Doyle ne s'est pas contenté d'être le père de Sherlock Holmes. La popularité de ce dernier, au
contraire, a souvent masqué la part la plus importante de son oeuvre. L'écrivain du reste se piquait d'être un auteur de romans historiques, sa véritable passion. On lui doit donc cette Compagnie
Blanche qui lui valut des critiques dithyrambiques à sa sortie en 1890.
Ce récit nous fait partager les aventures d'un étudiant, nommé Alleyne Edricson, devenu écuyer de Sir Nigel, et qui s'en va guerroyer en France,
accompagné de joyeux drilles, à la tête de cette fameuse Compagnie Blanche, composée des plus valeureux archers d'Angleterre. Mais il ne faut pas s'arrêter à cette intrigue, en apparence fort
simple. Ce roman possède d'indéniables qualités, à commencer par celle de se démarquer de l'univers de Walter Scott par exemple, avec lequel on pourrait être tenté de faire la comparaison. La
Compagnie Blanche est menée à un rythme effréné, sans temps morts, et avec un humour décapant, ce qui fait souvent défaut dans l'oeuvre de Scott. Autre élément intéressant, l'époque. Le récit se
déroule en effet durant la guerre de Cent ans (on y croise, entre autres, Du Guesclin) et Conan Doyle s'applique à chanter les louanges de la France, pour n'en retenir que les bons côtés : les
beaux paysages, la bonne chère, la bravoure des chevaliers français... Cela est sans doute dû aux origines écossaises de l'auteur... Et puis les principaux ingrédients d'un bon roman de
chevalerie sont réunis, avis aux amateurs !
Conan Doyle rescussite les hauts faits d'armes, l'atmosphère des tournois, les duels acharnés et les combats héroïques, tout ceci pour l'honneur des
dames, avec un grand souci du détail et de la rigueur historique, sans jamais pourtant alourdir le récit. Les scènes de bataille sont extrêmement bien rendues, un vrai souffle épique passe sur le
roman. Puisqu'on ne sait plus aujourd'hui écrire des romans de chevalerie, tâchons de découvrir ou redécouvrir les grands classiques du genre, en commençant par cette Compagnie
Blanche.
A noter que j'avais fait le choix d'acheter le très joli coffret édité par Phébus, qui contient, outre la Compagnie blanche, Sir Nigel, qui est en
fait le début puisqu'il s'agit de la jeunesse du Lord. Mais comme cela se passe à une époque plus éloignée, les deux livres peuvent se lire indépendamment.
2010-01-27T08:48:00+01:00
La compagnie blanche (Sir Arthur Conan Doyle)
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