Merci aux éditions Points et à Livraddict pour m'avoir
permis de découvrir ce roman (en 2 volumes) que je n'avais jamais eu l'occasion de lire, malgré un titre prometteur...
Hélas, je ne ferai pas partie des inconditionnels, j'ai énormément peiné à la lecture, et cela a véritablement représenté une épreuve pour
moi.
Pourquoi ? D'abord parce que j'ai l'impression d'avoir été flouée. Je pensais lire un roman en catégorie Fantasy, un de mes genres préférés, or ce
n'en est pas vraiment. A mes yeux du moins.
Ensuite parce que je déteste refermer un livre en me disant que je n'y ai pas compris grand-chose, que j'ai probablement manqué l'essentiel. Il n'y
a rien de plus frustrant.
Il m'est impossible de résumer ce roman découpé en deux volumes car c'est un emboitement d'histoires sur fond de saga familiale qui s'étend sur
plusieurs générations. C'est l'histoire d'une maison, Edgewood, aux multiples aspects, et c'est le "personnage" central du livre, c'est aussi l'histoire d'un Conte qui doit bien avoir une fin et
de la disparition probable, supposée du Petit Peuple.
Débrouillez-vous avec ça.
Roman très bien écrit, à la trame originale, mais si confus, si long, si bavard que je suis restée au bord de cette route qui mène à Edgewwood. Et
alors pourquoi ce titre trompeur ? le titre original est Little big...
Et pourtant, au détour des pages, je dois admettre que l'on trouve des pépites. De magnifiques descriptions poétiques, des bribes d'histoires
terrifiantes ou poignantes, un hymne à la nature (Ah le passage des saisons...), des lucioles et des forêts magiques, un jeu de cartes mystérieux, grand-père truite et Mme Underhill (tiens, c'est
le nom d'emprunt de Frodon quand il arrive à Bree...), Titania et Obéron, Ariel et moults clins d'oeil à Shakespeare, petites références à Lewis Carroll (Sylvie et Bruno), une fausse petite fille
qui finit en feu d'artifice, un clochard qui se transforme en arbre, et une mage qui devient cigogne (autre allusion aux grands contes classiques).
Aussi quel agacement devant ces longs passages consacrés à l'empereur Barberousse, aux démêlées d'Ariel Hawkskill avec son Club de messieurs
influents, aux problèmes existentiels de Smoky et Aubéron fils (et d'ailleurs que d'incompréhensions entre tous ces personnages, que de mystères, de cachotteries qui finalement ont lassé la
lectrice que je suis...). Des considérations philosophico-mystiques sans fin qui m'ont fait bailler d'ennui si souvent. Surtout que de nombreux passages sont restés obscurs pour moi. L'impression
désagréable de ne pas avoir saisi toutes les allusions, de nombreuses interrogations qui subsistent (et que devient Brownie ? Qu'est-ce qu'apporte Bruno dans cette histoire ? et Barberousse ?),
et surtout, des fées qui se font désirer. Ce n'est pas que je sois exigeante mais enfin, si l'auteur s'était davantage penché sur les créatures féériques, plutôt que sur la famille Drinkwater,
j'aurai apprécié.
Enfin, je n'ai pas aimé non plus le fait que tous ces personnages, bien que se posant tous des questions, à tout moment de leur existence, de jour
comme de nuit, sont finalement très passifs. Ils se laissent guider par les événements, leur Destinée, parce que du moment que les cartes le disent ma foi... Du coup, je ne comprends pas pourquoi
la plupart d'entre eux passent autant de temps à s'interroger...
Comme dirait Alice (celle de Lewis Carroll), ce genre d'histoire n'est pas ma tasse de thé !
2009-11-22T09:33:00+01:00
Le parlement des fées de John Crowley
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
commentaires
N
F
N
N
F
T
T
F
S
F
M
F