Christian Jacq, je l'ai découvert avec l'excellent Champollion l'Egyptien. J'ai exploré son oeuvre par la suite, je me
souviens notamment de Maître Hiram et le roi Salomon ou puis je m'en suis lassée quelque peu, notamment après Le moine et le vénérable qui fut une déception au niveau de l'écriture.
il y a quelques temps, repérant le sujet de ce roman qui me rappelle un peu l'atmosphère du film la Momie avec Brendan Fraser, que j'ai bien aimé, je me dis "voilà une lecture d'été qui va sûrement me plaire".
Le sujet me paraissait intéressant : A Londres en 1821, l’aventurier et égyptologue amateur Belzoni crée la sensation non seulement en organisant une exposition sur l’art égyptien mais surtout en organisant une soirée au cours de laquelle il procédera au débandelettage d’une momie… Au cours de cette soirée, les riches convives qui ont réussi à obtenir une place peuvent d’ailleurs acquérir de précieux objets, y compris les bandelettes. Un pasteur hystérique tente d’interrompre cette curieuse cérémonie, tandis qu’un vieux lord particulièrement acariâtre souhaite jeter la momie en pâture à ses chiens. Enfin, la momie est convoitée par un médecin-légiste qui compte bien lui extirper ses secrets. Ces trois hommes meurent assassinés quelques heures après cette étrange soirée et la momie est escamotée !
L’occasion pour le lecteur de faire connaissance avec l’inspecteur Higgins, l’un des meilleurs limiers d’Angleterre qui accepte de renoncer provisoirement à sa retraite. Higgins se met donc en quête du coupable, aidé en cela par la belle avocate, Lady Susanna et enquête parallèlement sur les agissements d’un révolutionnaire, qui se fait appeler Littlewood, lequel espère soulever le peuple et renverser la royauté. Higgins subodore très vite que ces tous ces événements sont liés…
Si la trame a piqué ma curiosité, le roman souffre malheureusement de nombreux défauts, à commencer par l’écriture. Christian Jacq s’en est tenu au minimum syndical. La pauvreté du vocabulaire m’a sérieusement dérangée, de même que as façon d’expédier sommairement ses personnages et de multiplier les répétitions. Benzoni est systématiquement désigné par « le colosse ou Titan de Padoue », sa femme est « la sculpturale irlandaise » d’un bout à l’autre du récit, les personnages sont caricaturaux (mention spéciale à l’acteur de théâtre et à la propriétaire des entrepôts…), les ladies de la haute société sont esquissées grâce à quelques adjectifs, ce sont des « dindes » ou bien elles sont « boulottes », le choix est restreint… Tout le reste est à l’avenant.
La fin est assez improbable, dans la mesure où on attend un peu plus de sérieux de la part d’un inspecteur, qui se déconsidère quelque peu à suspecter une momie de meurtre… Il est vrai que, par chance, Higgins est amateur d’Egyptologie et Franc-maçon, ça aide…
Néanmoins, le roman a échappé de peu à mon logo « courage, fuyons ! » grâce à quelques points positifs : Higgins m’était sympathique, d’abord car il mène son enquête en solo (et nous apprenons sur la corruption qui gangrenait la police londonienne – raison pour laquelle Higgins milite pour la création d’un organisme qui ne sera autre que Scotland Yard - et puis parce qu’il préfère sa vie à la campagne avec son chat et son chien. Ensuite, et surtout, parce qu’on apprend une foule de choses sur les pratiques des archéologues de l’époque. J’ai d’ailleurs regretté que dans mon édition de poche, aucune préface ou postface ne soit consacrée à donner quelques renseignements sur les personnages historiques croisés dans le roman, à commencer par Belzoni.
La guerre que se livraient les archéologues et aventuriers de différentes nationalités pour piller les trésors de l’Egypte Antique n’était pas jolie du tout. Ces trésors furent éparpillés dans divers musées, des objets considérés comme ayant une moindre valeur étaient vendus à de riches particuliers, on démontait des obélisques pour les ériger dans des squares ou de somptueuses propriétés européennes et pire que tout, personne ne montrait le moindre respect pour les momies. Ces dernières étaient généralement vendues à des médecins qui cherchaient à percer les secrets des Anciens Egyptiens. Une fois la dissection terminée, les momies étaient jetées à la poubelle !
Tout n’est pas perdu puisque j’ai tout de même appris quelques petites choses. Je dois bien avouer que je ne retenterai pas de lire Christian Jacq. Tant pis.
commentaires
arnaud 27/10/2010 19:14
Folfaerie 28/10/2010 09:12
Frankie 20/09/2010 19:41
Jennifer 20/09/2010 15:16
Folfaerie 20/09/2010 18:28
Frankie 12/09/2010 10:40
Folfaerie 20/09/2010 18:36
Angie 12/09/2010 00:05
Folfaerie 12/09/2010 09:51
Anne Sophie 11/09/2010 14:08
Folfaerie 12/09/2010 09:46
Frankie 11/09/2010 10:29
Folfaerie 12/09/2010 09:45