Je suis contente de retrouver les Hauts Conteurs, car c'est une série jeunesse de belle qualité qui m'avait plu dès le
premier tome.
Mais justement. Les deux compères avaient mis la barre assez haut pour les deux premiers tomes et je dois avouer que je suis tout de même un peu déçue par ce quatrième volet.
La quatrième de couverture était très alléchante :
Perdu dans une grotte glacée, Roland est amnésique et prisonnier de sorcières qui l'empêchent de
recouvrer la mémoire. Il tente de percer le mystère de ses bourreaux sans perdre l'esprit mais la folie est inlassable. Elle le dévore peu à peu et même un Cœur de Lion ne saurait lui résister.
Pourtant les réponses aux questions qu'il s'est toujours posées sont à portée de voix... Car ses geôlières semblent tout savoir du Livre des Peurs. A Rome, Alexandrie ou dans les Alpes, les
Haut-Conteurs cherchent Roland et Mathilde la Patiente. La jeune Eléna, le truculent Bouche-Goulue, Salim l'Insondable et Corwyn le Flamboyant collectent des indices partout et progressent vers
le nord de l'Europe, sur la piste des 13 damnés et des origines du Livre des Peurs. Sont-ils prêts à découvrir ce que nul Conteur avant eux n'avait seulement osé imaginer ? Voici venue l'histoire
mère de toutes les histoires, voici venu le temps des révélations...
A la fin du troisième tome, Roland se fait assommer par une vieille bonne femme, pleine de mauvaises intentions, forcément, et nous le retrouvons donc prisonnier dans une étrange cité cachée dans la montagne. L'ambiance est fort sombre, quelques uns de nos hardis compagnons sont torturés par des sorcières, hideuses à souhait et increvables qui plus est. Sans compter cet homme étrange qui passe son temps à hurler et cette petite fille énigmatique qui pourrait fort bien être un démon.
Autre bonne trouvaille, ce village fantôme qui vous fera certainement frissonner.
Enfin, le plaisir est toujours aussi grand de suivre un peu les aventures des autres compagnons, notamment de l'Insondable, un de mes préférés.
Jusqu'aux deux tiers du roman, j'étais très satisfaite; Après, ça s'est gâté !
Le gros reproche que je ferai aux auteurs, c'est d'une part de faire "durer" un peu l'histoire. J'ai été passablement agacée par les répétitions dans la bataille finale, le schéma qui se répète sans cesse pour les confrontations avec les sorcières. On tranche, on transperce, on décapite, rien n'y fait et on recommence, on tranche, etc.
La nature même des sorcières m'a posé problème. Que faire d'un ennemi qui ne peut mourir ? C'était le côté absurde des confrontations, nos héros ne parvenant qu'à gagner quelques minutes contre un adversaire ressuscitant aussitôt !
Agacée aussi (décidément !) par l'armée des zombies, déguisés en vikings; Encore des increvables ceux-là, répugnants, en plus. Je n'aime pas les zombies. (là j'aurais dû glisser le "d'autre part", mais bon...).
Et puis, pas de surprise concernant l'ennemi favori des Hauts Conteurs. Non seulement il échoue au même endroit que Roland, mais en plus, il en réchappe, comme dans les mauvais films de série B. La dernière partie du roman me faisait songer à un feuilleton, l'écriture m'a semblé plus cinématographique. Certes, je pouvais visualiser la cité, mais en même temps, c'était comme se retrouver devant un de ces films que je détestais, vous savez, quand la fille ou le gars se fait attaquer par un zombie, qu'il ou elle tombe au moins 10 fois pendant la poursuite, et au ralenti, s'il vous plait, pendant qu'on se demande pourquoi le gars est allé se promener dans ce coin là, d'abord ?
Si je suis un peu dure, c'est que je pensais et je pense toujours que cette série jeunesse se démarque des
autres sagas. Cela n'empêche pas que malgré la plume plaisante à lire, les auteurs ont cédé plus d'une fois à des facilités de mauvais goût. Je l'avais déjà évoqué dans mon billet pour le
troisième tome, et Les 13 damnés confirment hélas ce travers...
commentaires
pierrot,vagabond des mots et des routes 21/03/2013 15:18
Folfaerie 25/03/2013 11:27