Ce n'est pas sans un petit pincement au coeur qu'il a fallu dire adieu à Batman, du moins sous les traits de Christian Bale et sous la direction de ce réalisateur génial. Je me doutais bien que ce dernier opus serait au moins aussi noir que le précédent, et il l'est, indubitablement. 8 ans après les événements du second volet, Batman n'est plus, devenu hors la loi tandis qu'Harvey Dent a été "sanctifié" et porté comme le héros de Gotham, notamment grâce à la complicité du commissaire Gordon, bien obligé de participer à ce mensonge.
Bruce Wayne qui vit donc en reclus dans son grand château va toutefois être amené à modifier sa ligne de conduite par un moyen que j'ai aimé : certes, il y a cet événement inquiétant, l'arrivée de Bane, ce terroriste incarnant le mal absolu (quoique moins mauvais d'une certaine façon que le Joker) et dont l'entrée en scène est particulièrement spectaculaire, mais c'est surtout la rencontre, ou plutôt le contact avec trois personnes différentes, qui vont décider Wayne à reprendre du service. Gordon d'abord, toujours remarquablement interprété par Gary Oldman qui ajoute une touche mélancolique à son personnage, la mystérieuse et ambigüe Selena Kyle, voleuse professionnelle incarnée par une Anne Hattaway étonnante et parfaitement à l'aise dans son rôle, et la jeune révélation du film à mes yeux, le policier Blake, Joseph Gordon-Lewitt, qui épaule le commissaire Gordon et est le seul à deviner l'identité de Batman.
Batman fatigué, plus trop en forme et sérieusement démoralisé, choisit alors de se mettre en travers du chemin de Bane. Alfred, véritable père adoptif, finit par le lâcher, Catwoman lui joue des tours pendables, la police, exceptés Blake et Gordon, ne songe qu'à le mettre en cage et je me suis demandée pourquoi notre infortuné héros continuait à prendre de tels risques. D'autant que Gotham, c'est à dire nous, notre société, notre ville, sombre dans le grand n'importe quoi. De gentils petits moutons, les citoyens de Gotham, pas bien intéressants... Pourquoi l'homme chauve-souris se sacrifie-t-il ainsi ? Franchement...
Au centre de cette histoire, toujours la faiblesse humaine, l'ingratitude du bon peuple, et la noirceur de l'âme humaine. Fort heureusement, et malgré ce que j'avais pu lire ici et là, le film se termine sur une note positive pour Batman (et ma foi, c'était ce qui m'importait car je ne compte pas me perdre en réflexions politico-philosophiques sur l'avenir de notre société, dont, il faut bien le dire, je me fiche un peu quand même...), et une belle intronisation pour un autre justicier. Oui, le clin d'oeil final m'a plu.
Avec un peu de recul, je crois que c'est encore le premier volet que je préfère. Et je placerai la trilogie Batman au sommet
des adaptations Marvel, sans hésiter.
Walpurgis 15/08/2012 10:33
Folfaerie 18/08/2012 19:33
zarline 04/08/2012 22:11
www.louiselegy.com 04/08/2012 20:24
Folfaerie 04/08/2012 21:14
Lettresus 03/08/2012 20:35
Folfaerie 04/08/2012 20:58