Je viens de terminer le roman et j'apprends en même temps que l'écrivain est décédé le 25 octobre dernier. Triste nouvelle, j'aimais bien Forlani. Je l'ai
découvert il y a bien des années avec Gouttière. Un écrivain qui parle aussi bien des animaux, des chats surtout, et membre du jury 30 millions d'amis, ne pouvait que me plaire. Et puis il avait
un franc-parler appréciable...
Donc disais-je, j'ai terminé "tous les chats ne sont pas en peluche". Cette histoire m'a rappelée certains bouquins de Patrick Cauvin (membre du jury précité lui aussi) et de Daniel Pennac.
Manu est un jeune garçon qui vit à Paris avec sa mère qu'il adore, Dora. Malgré le papa absent, remarié de son côté et qu'il faut bien aller voir de temps en temps, Manu est plutôt content de sa
vie. Il le serait cependant davantage si maman Dora était présente plus souvent. A cause de son boulot de traductrice dans le domaine commercial, Dora laisse son gamin seul à la maison le jour de
Pâques car elle doit travailler lors d'un séminaire à Lille. Manu décide de se venger, de faire le plus de conneries possibles, de ne pas aller déjeuner avec son père et sa belle-mère, de se
faire une omelette purulente et de la manger entièrement... bref, que des choses réjouissantes; mais les plans de Manu vont brusquement changer quand il reçoit la visite d'un inconnu venu
apporter une statuette d'ange à sa mère. C'est décidé, avec Grand, le brocanteur amoureux, Manu décide d'aller retrouver sa mère à Lille. Mais voilà, Il n'y a personne à Lille, et Grand force un
peu trop sur le whisky alors c'est difficile de compter sur lui. Finalement, c'est à Bonneville que le gamin va retrouver sa mère, dans de drôles de circonstances...
Malgré les réflexions désopilantes de Manu, c'est une histoire très émouvante, pas triste mais pas gaie non plus. Manu entre dans le monde des adultes, plein de mensonges, de lâchetés et de
trahisons, si compliqué. Heureusement, il y a le chat empaillé Pilipili, son seul ami, et puis le chien Toufou, un vrai celui-là, la tendresse et l'indulgence des Soeurs qui vont veiller sur lui
à Sainte-Marie. Et le gamin fûté et chanceux (un peu aidé par le Bon Dieu peut-être ?) va pouvoir donner une autre fin à son histoire si mal commencée.
C'est un récit plein de tendresse et souvent drôle, mais cruel aussi. Les adultes qui entourent Manu, y compris sa mère, se montrent pour la plupart maladroits et égoïstes. Forlani rend
hommage à l'amour inconditionnel que nous donnent les animaux, et au travail formidable des Soeurs de Sainte-Marie qui pansent bien des blessures. Un seul petit bémol, il y a un peu trop de
grossièretés à mon goût...
2009-12-06T14:20:00+01:00
Tous les chats ne sont pas en peluche (Rémo Forlani)
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