La première fois que j'ai remarqué ce livre, dans une librairie, j'ai été attirée par le bandeau qui consistait en une recommandation de
Roald Dahl, auteur que j'aime beaucoup et à qui je me suis donc fiée pour choisir ce roman, unique récit de son auteur, un jeune écossais mort en 1969, un an après la publication du
livre.
Le héros de cette sombre histoire est un jeune homme de 31 ans, Bobby, dont l'esprit est resté celui d'un enfant après avoir été victime d'un
accident. Sa mère étant morte, il vit sous la coupe de son beau-père, simplement surnommé Le Gros, homme d'une cruauté effroyable dont Bobby est le souffre-douleur. Un jour enfin, Bobby trouve le
courage de s'enfuir et s'en va vagabonder sur les routes où il rencontre un curieux personnage, M. Summers, homme solitaire et amer dont la seule occupation est d'enterrer tous les petits animaux
écrasés par les automobiles. Entre le simple d'esprit et le vieux loup solitaire au sombre passé, une étrange et touchante amitié naît, en marge de la société et des hommes. Mais Le Gros est sur
les traces de Bobby, le dénouement sera dramatique...
Je suis restée littéralement scotchée jusqu'à la fin du livre, émue et captivée par les personnages. Bobby étant le narrateur, c'est à travers ses
yeux que nous découvrons quelle peut être la vie lorsqu'on est différent et solitaire, aussi est-ce une lecture simple, mélancolique et peu réjouissante, mais l'espoir demeure, même à la dernière
page. Hamilton nous décrit un monde sordide et désenchanté, traversé ça et là par quelques rayons de soleil, personnifiés par nos deux anti-héros. C'est une belle leçon d'humanité et un plaidoyer
pour le droit à la différence. Deux bonnes raisons pour découvrir ce petit livre.
A noter, il existe une adaptation cinématographique que je n'ai malheureusement pas vue, avec un de mes acteurs préférés, Christian Bale, dans le
rôle de Bobby.
Lire aussi le billet de Loo.