En bonne fan des Marvel, et surtout de la saga X Men, je ne pouvais manquer d'ajouter à ma liste ce dernier volet qui remonte aux origines de l'amitié entre Charles Xavier et Eric Lensherr, d'autant que les deux acteurs qui reprennent du professeur X et de Magneto m'intéressent énormément.
Après un premier visionnage en dvd, je dois dire que si je suis globalement satisfaite, je reste un peu sur ma faim tout de même...
Le film de Vaughn souffre un peu des mêmes défauts que le Wolverine de Gavin Hood. Certaines relations entre les mutants sont un peu étranges si l'on se réfère à la première trilogie et génèrent une certaine confusion. Dans ce nouvel opus, nous retrouvons la jeune Mystique, amie d'enfance de Charles Xavier, le Fauve (que l'on revoit dans X Men l'affrontement final) ou encore Emma Frost, aperçue, plus jeune, dans Wolverine. Je me demande aussi si Diablo, celui qui se téléporte, est censé être le même mutant que dans le deuxième épisode de la trilogie.
J'ai beaucoup aimé le début, le retour à l'enfance d'Eric, déjà évoqué dans le premier X Men. Les camps de concentration, la haine peu à peu développée à l'égard du genre humain, notamment grâce à l'entremise d'un nazi interprété sobrement par Kevin Bacon. On ne peut que compatir aux malheurs d'Erik et on comprend aisément ses motivations.
Pendant ce temps, nous suivons la jeunesse insouciante et dorée de Charles Xavier, brillant élément d'Oxford, charmeur mais déjà déterminé à aider les jeunes mutants à s'affirmer.
Il collabore avec la CIA et notamment l'agent Moira Mc Taggert. Dans le comic book, il tombe amoureux de la jeune femme. Et si vous attendez la fin du générique de X Men l'affrontement final, vous pouvez retrouver le temps d'une scène clin-d'oeil, Moira et Charles.
Evidemment, j'attendais le duo de choc, Charles/Eric et je n'ai pas été déçue. James McAvoy est charmant à souhait et très émouvant, quant à Fassbender, ambigü et ténébreux; il est parfait.
A mes yeux, les meilleures scènes sont celles avec Michael Fassbender. Sa traque pour retrouver Shaw (Kevin Bacon), qui s’apparente à celle d’un chasseur de nazis (excellente la scène qui se déroule dans cette auberge perdue en Argentine ou encore dans la banque à Genève) est parsemée de clins d’œil à quelques bons films comme Marathon Man et certains James Bond (dans certaines scènes, Michael Fassbender a un peu l’allure de Sean Connery). Le film met davantage en lumière le futur Magneto, et c’est tant mieux pour l’acteur, excellent j'insiste, mais je regrette que Charles Xavier ait été un peu plus sommairement traité.
La crise des missiles de Cuba sert de toile de fond à la future guerre entre mutants et humains, qui couve déjà (dans les couloirs de la CIA on croise le père de William Striker…), et qui sera déterminante dans le choix d’Erik de suivre sa propre voie. Il entraîne avec lui quelques mutants, assez rapidement présentés, dont certains nous sont familiers. Parmi les jeunes nouveaux, le Hurleur m'a bien plu, apportant une touche d'humour. Les femmes en revanche ont gagné le droit de faire les potiches, que ce soit Angel, Emma Frost ou Moira dans une certaine mesure. Dialogues réduits au minimum, comme le jeu d’ailleurs. Je serai bien en peine de décider quelle est la plus mauvaise actrice, entre Zoé Kravitz ou January Jones. Un casting bien médiocre, comparé à celui de la première trilogie : Famke Janssen, Halle Berry et Anna Paquin.
Enfin, je dois bien avouer que les séquences d'action m'ont parues inférieures à celles des deux premiers X Men, moins spectaculaires.
A patr ces quelques bémols, le pire étant tout de même le casting féminin, j'ai pris plaisir à retrouver mes héros et à assister aux débuts de ce qui aurait pu être une belle histoire d'amitié. Relation qui perdure, d'une certaine façon, au cours des années, malgré les différends qui opposent Charles à Erik par la suite.
Mutant and proud !