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2014-06-29T20:51:01+02:00

Le pont des assassins (Arturo Perez-Reverte)

Publié par Folfaerie
Le pont des assassins (Arturo Perez-Reverte)

C'est toujours un plaisir de retrouver le capitaine Alatriste. Pour ce 7ème volume, l'auteur nous emmène à Venise la perfide, au cours de l'hiver 1627. Comme toujours, le capitaine et le jeune Inigo qui s'est considérablement calmé depuis leurs précédentes aventures, se retrouvent mêlés à de sombres complots. Il s'agit cette fois-ci d'une conspiration pour assassiner le Doge de Venise, rien de moins !

De petits groupes de conspirateurs, de nationalités différentes, doivent donc se retrouver dans la cité où le plan machiavélique se met en place. On retrouve avec plaisir quelques vieux compagnons du capitaine dont le Maure Guttiero mais aussi son fidèle ennemi, l'irritant spadassin italien Gualterio Malatesta. On se doute évidemment que l'affaire va virer au naufrage, les soldats, simples pions sur l'échiquier de la politique, seront sacrifiés à d'autres intérêts.

Le capitaine Alatriste promène sa silhouette fière et fatiguée dans les dédales de la Sérénissime, toujours aussi désabusé mais lucide prêt à faire son devoir quoi qu'il puisse en coûter. C'est certainement l'un des rares protagonistes à subodorer le déclin de l'empire espagnol.

Perez-Reverte a le don de transporter son lecteur dans cette époque troublée grâce à une érudition remarquable. Un roman historique à l'atmosphère sinistre où la neige tâchée de sang remplace l'or et le pourpre, et les ruelles mal famées font oublier les palais magnifiques. Un mot enfin sur la langue, enfin sur la traduction qui fait la part belle aux expressions délicieusement archaïsantes et rend hommage aux grands classiques espagnols. Bref, un septième volume des plus plaisants qui me donne toujours envie de suivre les aventures de mon capitaine préféré.

Traduction toujours excellente de François Maspero.

Au seigneur capitaine Alatriste

Homme de fer, il écrivait,
Sa vie à coups de dur acier;
En valeur nul ne l'égalait,
Et tous cédaient à son bras fier.

D'honneurs royaux, il ignora la voie,
Pauvre resta, sans connaître l'argent.
Digne, expérimenté, et toujours se taisant :
En peu de mots, cet homme fut soldat.

Don Xavier Marias Franco

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