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2012-11-19T19:37:00+01:00

Shane, l'homme des vallées perdues (Jack Schaeffer)

Publié par Folfaerie

http://zakath-nath.joueb.com/images/shane.jpgAmateurs de l'Ouest américain, ce livre est pour vous ! Jack Schaefer était un homme de l'Est, ce qui ne l'empêcha pas de se passionner pour l'Ouest mythique, et d'écrire ce roman en 1945, pour oublier un peu la monotonie de son poste de rédacteur en chef. Le succès fut immédiat et Hollywood en tira un film.

 

Pour la petite anecdote, le scénario fut signé... A.B. Guthrie, l'autre grand auteur de westerns à qui l'on doit The big Sky et The way west, prix Pulitzer en 1950.


Bon, oubliez le pâlot Alan Ladd pour vous lancer dans la lecture de cet excellent classique.


Tout y est, l'écriture sèche et nerveuse, tempérée par une pointe de romantisme, l'étranger surgi de nulle part, arrivé à point nommé pour aider un honnête fermier et père de famille, Joe Starrett, à débrouiller une situation délicate, un roman d'apprentissage (car toute l'histoire est racontée par son fils Bob), un duel final époustouflant, l'herbe verte du Wyoming, une sacrée bandes de méchants, des troupeaux de vaches paissant sur les immenses étendues de la prairie.

Et l'étranger repartira dans le soleil couchant, sa tâche accomplie...

 

Récit dépouillé et sobre (vous ne trouverez ici aucune description poétique de la nature), Shane se concentre sur les personnages. On ne sait rien de leur passé, ou presque, mais on les devine partagés en deux camps : les hommes à principes, qui font passer l'honneur et la famille avant le reste, durs à la tâche, et les autres, grands propriétaires terriens et hommes de main, prenant par la force, n'osant agir qu'en groupe, d'où le contraste saisissant avec ce cavalier solitaire.

 

Se peut-il que des cinéastes se soient inspirés de ce classique pour faire naître Pale Rider (on ne peut que songer au personnage de Clint Eastwood quand on a lu le roman) ou même Open Range ? Je ne sais. En tout cas, nul doute que le désir de porter de tels westerns à l'écran trouve son origine dans la même secrète nostalgie qui tenaillait Michel Le Bris lorsqu'il écrivit la belle préface de ce roman. Michel Le Bris est d'ailleurs responsable de mon engouement pour les éditions Phébus.

 

Traduction (excellente) de Eric Chédaille

 

"Il arriva dans notre vallée au cours de l'été 1889. J'étais alors tout gamin et ma tête affleurait à peine le haut des ridelles de la vieille charrette de mon père." 

 

PS : j'ai mis ici la couverture de l'édition poche, Libretto, mais pour ma part, j'adorais l'illustration de la première édition, un tableau de Karl Bodmer, Wiew of the bear mountains...

 

http://images.nzz.ch/app.php/eos/v2/image/view/643/-/text/fd4923e9/1.17470807.1344832806.jpg

  Ce billet sera aussi visible sur le blog des bibliothèques de Vendée

 

http://voyageursdusoir.vendee.fr/wp-content/themes/twentyeleven_child_VDS/images/pictos/v2/nature120.png

 

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commentaires
T
Je suis fan du film de George Stevens avec Alan Ladd.
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F
Argh, je n'aimais pas Alan Ladd. Et je trouve qu'il ne correspond pas du tout à la description de Shane... Mais j'aimerai bien revoir ce film, avec 20 ans d'écart !!
G
"vous ne trouverez ici aucune description poétique de la nature.." et ça ne t'a pas manqué? ;-)
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F
<br /> <br /> Et si, un peu :-) Je n'en ferai pas une généralité, mais ce genre de western court et efficace, centré sur une figure d'homme mythique, ne s'embarrasse presque jamais de descriptions de l'Ouest<br /> et des splendeurs de la prairie américaine. Dotothy Johnson ne faisait pas exception.  Dommage...<br /> <br /> <br /> <br />
P
merci!
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P
bah non! on ne me dit jamais rien;) je viens de voir que son écriture était comparée à celle de Willa Cather. Je commence par lequel?
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F
<br /> <br /> Si tu préfères un court roman, commence par la Colline des potences, mollement adapté avec Gary Cooper. Si tu ames les nouvelles, Contrée indienne est fait pour toi. Il y en a qui sont fort<br /> célèbres, because Hollywood, dont Un homme nommé cheval (c'était avec Richard Harris) ou L'homme qui tua Liberty Valence.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
P
ah! quelle livre magnifique. En lisant ton billet, des tas de scènes resurgissent dans mon esprit: l'enfant au bord de la barrière, la souche, le saloon, etc...
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F
<br /> <br /> Ah, la scène dans le saloon, une de mes préférées. Au fait, tu as lu Dorothy Johnson ?<br /> <br /> <br /> <br />
K
Pff, tu enfonces le clou...<br /> Oui, à la fin, il part à la I am a poor lonesome cow boy...
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F
<br /> <br /> C'est la grosse différence avec le Tireur que j'ai chroniqué récemment. Ce roman, plus noir, semble bien plus contemporain et risque de toucher les lecteurs pas particulièrement fans de ce genre,<br /> alors qu'ici, on se trouve en face du bon vieux western classique. On peut adorer... ou pas !<br /> <br /> <br /> <br />

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