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Sans vouloir paraitre infidèle à Jean-Baptiste Adamsberg, je dois bien avouer que Louis Kehlweiler suscite grandement mon intérêt. Voire ma sympathie.
Ce grand gaillard de 50 ans, fraichement débarqué par le Ministère de l'Intérieur, mais toujours à son affaire, trimballe un passé douloureux, un crapaud nommé Buffo et des intuitions fulgurantes. Un peu comme son pote Adamsberg qui a laissé sa place de commissaire dans le 5ème à un abruti. Que Louis va très vite agacer; Comme une mouche.
Il doit y avoir de la mouche en lui puisqu'il est capable de relever une piste rien qu'avec un bout d'os humain trouvé dans une crotte de chien !
Et cette invraisemblable trouvaille va le mener de Paris à la Bretagne, dans une petite localité où la vie n'est pas un long fleuve tranquille.
A Paris, il laisse son amie Marthe, une ancienne prostituée dont les conseils et avis, balancés d'une façon toute parisienne, valent leur pesant d'or. Mais il emmène dans son sillage, bon gré mal gré, deux anciennes connaissances, croisées dans une autre enquête d'Adamsberg : Marc le médiéviste et Matthias, le chasseur d'Aurochs, qui partagent la même maison que Lucien, le spécialiste de la Grande Guerre et le parrain de Marc, Vandoosler, ex-flic viré pour avoir laissé fuir un meurtrier.
Des gars bien utiles (malgré l'apparente inutilité de leurs spécialités respectives...) quand on enquête sur le meurtre d'une petite vieille.
Voilà, du polar comme je l'aime avec plein de personnages déjantés et plus vrais que nature, pas de glauque et de sanguinolent, de l'humour et des réparties qui font mouche (quand je disais que c'est une histoire de mouches...) avec un nouveau venu dont je vais suivre les drôles de méthode avec grand plaisir, j'en suis certaine...
En s'installant à table, Louis se remémora le conseil de Marthe. Quand tu as un type en face de toi qui balance entre te repousser ou t'accepter, assieds-toi face à lui. De profil, tu es imbuvable, mets-toi ça dans le crâne, mais de face, tu as toutes tes chances pour conquérir, si tu veux bien faire l'effort de ne pas faire ta tête d'Allemand. Pour une femme, tu fais pareil, mais en plus près.