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2011-11-30T17:46:00+01:00

Les nouvelles pollutions invisibles (Frédéric Denhez)

Publié par Folfaerie

Merci à Babelio et aux éditions Delachaux pour ce partenariat. Une lecture peu réjouissante mais nécessaire qui brosse le tableau des substances et particules polluantes qui se promènent en tout liberté et en toute quiétude, dans notre environnement.

 

Denhez en profite pour taper (un peu) sur les ONG qui, selon lui, prennent plaisir à échafauder les pires scenarii en matière de pollution afin de recruter des adhérents ou asseoir leur popularité (un constat que je ne partage pas - sans le travail des ONG (même s'il y a des brebis galeuses parmi elles) que de scandales sanitaires seraient passés à la trappe !) et sur Marie-Monique Robin et son film Notre poison quotidien. Certes, le documentaire pouvait manquer de rigueur, mais j'aurai préféré qu'il tape plutôt sur nos braves agences comme l'institut de veille sanitaire, l'ADEME et d'autres. Mais non, ceux-là font des efforts parait-il...

 

Cela m'amuse car en publiant ce livre, Denhez remplit également cette fonction qu'il dénonce : le lanceur d'alerte. Mais bon, passons sur les contradictions de l'auteur.

 

De cette lecture, j'ai retenu ceci : TOUT est pollué, air, milieux naturels, eau, bêtes et gens. Malgré les scandales, les désastres passés, les morts et les nouvelles maladies, l'homme continue à produire des substances polluantes. Et tout le monde s'en fout. Enfin pas tout le monde, quand même.

 

Pour ma part, cela fait des années que je lis ce genre de bouquins sur les méfaits des produits que nous fabriquons, sur l'apparition de nouvelles molécules, sur les pollutions dues aux incinérateurs, aux solvants, sur les rivières si polluées -et en France s'il vous plait - que les poissons en crèvent... sur l'inertie des pouvoirs publics, l'arrogance et le cynisme des industriels et pire que tout, la laide résignation, la paresse ou l'indifférence du citoyen-consommateur. Nous, vous, moi.

 

Si on en croit Denhez (et je n'ai aucune raison de mettre sa parole en doute) tout ce que nous utilisons conduit à une pollution plus ou moins importante : de la peinture des murs de la cuisine aux produits ménagers, en passant par la bouffe à la cantine et à la maison (un exemple, manger des pommes non bio est un acte suicidaire...) et l'air respiré sur le lieu de travail. Je ne parle même pas des vêtements...

 

A ce niveau, le bouquin de Denhez est une mine d'infos qui alterne rappels des grands désastres passés et présents (comme Minamata au Japon), exemples concrets de pollutions au quotidien comme les boues des stations d'épuration, et passages plus techniques expliquant les seuils de toxicité et les niveaux de contamination de certains produits comme les métaux lourds. Mais bon, pour dénoncer il faut comprendre, alors il faut se concentrer un minimum...

 

Les Nouvelles pollutions invisibles, qui est donc un document actualisé, servira donc à étayer les propos de citoyens écolos comme moi, qui cherchent inlassablement à convaincre l'entourage, les amis, les élus locaux qu'il faut agir, boycotter, remplacer ou mieux, diminuer notre consommation globale, pour avoir une chance, une toute petite chance, de sauver notre planète et toutes les créatures qui en dépendent.

 


 

 

 

 

 

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commentaires
L
Et les particules fines on en parle ? Je ne suis pas certaine que vos pommes bio soient si bio que ça maintenant...<br /> Je suis une jeune adulte et il est vrai que jusqu'à peu je ne m'intéressais que de loin à notre très cher environnement. Puis, suite à des problèmes de peau qui sont apparus sans crier gare bien après la fin de mon adolescence, je me suis mise à rechercher les facteurs déclenchant et aggravant de ce fléau (puisque les médecins se fichent de nos problèmes personnels et qu'ils sont juste là pour refourguer leurs antibiotiques). Après avoir changé mon alimentation (et n'avoir vu aucun changement), je me suis renseigné du côté des pesticides et des perturbateurs endocriniens. Et c'est là que j'ai appris que Zara, la marque de vêtements à laquelle je suis fidèle depuis quelques années utilise des produits très toxiques qui se révèlent être de puissants perturbateurs endocriniens. Ma garde robe est constituée pour les 3/4 de cette marque. Comble de l'ironie, j'ai commencé à renouveler ma garde-robe pour des vêtements Zara, l'année où mon acné a fait son apparition. Coïncidence ou pas...Mystère. Ce n'est sans doute pas l'élément déclenchant mais qu'il soit aggravant, sans doute. Ce qui est certain c'est que je suis aujourd'hui disposée à remplacer mes produits d'hygiène par du bio, à boire l'eau du robinet et non en bouteille. Pour les vêtements, ça restera plus compliquée. Par mesure de précaution, je supprimerais Zara de ma virée shopping mais je reste aujourd'hui persuadée que la plupart des magasins de vêtements utilisent des produits toxiques.
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F
Je vais être claire : bien sûr que mes fruits et légumes bio ne le sont pas à 100% ! même si moi je tire l'eau du puits et que je n'utilise aucun produit nocif, je sais bien que toutes les micropollutions apportées par le vent ou la pluie, la pollution de notre atmosphère impactent nécessairement ma production bio. Mais, j'ai au moins la certitude, et la satisfaction, de savoir qu'aucune autre saloperie chimique n'est ajoutée ! Et c'est déjà beaucoup ! Donc, entre ma pomme bio un peu polluée et la pomme non bio un peu polluée aux soixante traitements supplémentaires, y'a pas photo :-))<br /> Quant aux vêtements, c'est un réel problème... on trouve chez de grandes enseignes ou supermarchés type carrefour ou leclerc des articles en coton bio à des prix raisonnables : parfois des t-shirts, des sous-vêtements, du linge de lit et des serviettes de bain; c'est déjà ça. pour le reste, il faut un budget en conséquence et ne pas avoir envie de changer de fringues tous les mois...<br /> Je vous souhaite bon courage dans votre quête en tout cas.
M
Je souhaite au livre de Sieur Denhez, qui se contente de synthétiser des informations déjà largement publiées, de faire la Une de cinq magazines comme l'ont fait mon film et livre Notre poison<br /> quotidien qu'il a critiqués (mais a-t-il lu mon livre?) avec une mauvaise foi si patente qu'elle suintait la ... jalousie. C'est triste au regard des enjeux. Quant au livre, c'est un honnête<br /> catalogue, avare de références et brouillé par une rage impétueuse d'en découdre avec quelques bêtes noires dont je fais partie, sans qu'on ne sache jamais d'où vient tant de haine. C'est très<br /> surprenant d'autant que j'ai croisé Sieur Denhez lors d'une conférence commune où nous présentions nos ouvrages respectifs. C'était à l'époque du Monde selon Monsanto qui a fait, il est vrai, le<br /> tour du monde...<br /> Marie-Monique Robin
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F
<br /> <br /> Je vous avoue que, ne possédant pas votre oeil d'expert, j'ai trouvé cet ouvrage plutôt intéressant même si je ne partage pas l'avis de l'auteur sur bien des points. Il est bien regrettable tout<br /> de même de lire de telles prises de position, notamment envers des ONG. Je me souviens avoir beaucoup apprécié la lecture de l'ouvrage du Pr Belpomme, Ces maladies créées par l'homme, alors que<br /> d'autres écologistes ou scientifiques remettent en cause certaines de ses affirmations... Pour une citoyenne ordinaire comme moi qui aimerait faire bouger un peu les choses localement, toutes ces<br /> prises de bec sont bien navrantes...<br /> <br /> <br /> J'en profite pour vous dire que Le monde selon Monsanto a marqué un tournant dans ma vie, et je  conseille toujours inlassablement le livre comme le documentaire. J'espère que vous<br /> continuerez à dénoncer tous ces scandales, sans vous laisser démonter par quelques jaloux.<br /> <br /> <br /> <br />
G
Il faut malheureusement des contradictions dans les discours écologiques pour continuer à sensibiliser la population qui ne fait pas le moindre effort. Il suffit de voir le nombre de personnes qui<br /> balancent leurs papiers par la vitre de la voiture en roulant, les dépôts sauvages dans les friches industrielles et les mauvaises habitudes des consommateurs pour se dire qu'il y a encore beaucoup<br /> de travail...
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F
<br /> <br /> Des dépôts sauvages, j'en vois dans les bois ou en bord de rivière, c'est lamentable ! Je prends des photos et j'alerte les communes, mais rares sont celles qui envoient leurs agents pour<br /> ramasser les déchets. Oui, comme tu dis, il y a encore beaucoup de travail... <br /> <br /> <br /> <br />
G
Un sujet qui interresse grand-Sachem mais on se sent bien impuissant...tout activité humaine pollue...même en ce moment en tapant sur mon clavier, dans mon appartement chauffé au gaz et décoré avec<br /> des substances douteuses...et les pommes! Quel malheur, moi qui ai si souvent la flemme de les éplucher.<br /> <br /> Comme il faut bien rigoler un peu, j'aime taquiner les gens qui sont très virulents sur ces sujets et qui à la fin de la conversation allument une cigarette!
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F
<br /> <br /> Oufn je ne fume pas, je suis sauvée !! Par contre, je suis végétarienne et je mange bio, c'est grave docteur ? <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Plus sérieusement, je crois qu'il faut essayer peu à peu de changer de mode de vie et de consommation; Ce n'est pas toujours facile, nous ne sommes guère aidés. Par exemple, j'aimerai bien<br /> m'acheter des vêtements en coton bio ou les draps et housses de couette, my god, c'est hors de prix. Mon petit budget n'y survivrait pas... Tant pis, j'essaie de me rattraper sur d'autres choses. Heu, comme les pommes par exemple...<br /> <br /> <br /> <br />
K
Heu, tu sais, je suis locavore, dans cette histoire de pommes...^_^
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K
Psst! c'est Minamata. Je n'ai pas encore oublié, des années après, le documentaire sur cette affaire... Brrr!<br /> Un bouquin qui a l'air intéressant, mais il est tombé sur quelqu'un de déjà éveillé, je crois, en l'occurrence.Ou pour convaincre les autres?<br /> Sinon, on achète des pommes directement au producteur, vu la tête des pommes elles n'ont pas l'air traitées, mais il n'y a pas bio indiqué dessus. Cela va quand même? ^__^<br /> Et on a récupéré une golden (beurk delicious) distribuée en maison de retraite, on ne se décide pas à la manger, en 5 semaines elle est quasi intacte, il doit y avoir pas mal de traitements là<br /> dessus!
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F
<br /> <br /> oups, c'est rectifié, toujours pas bien réveillée... ce sont les effets secondaires de ma reprise d'études <br /> <br /> <br /> Moi je suis tout de même un peu découragée. Malgré le grand nombre de livres qui paraissent sur tous ces sujets environnementaux, je ne vois jamais de grand mouvement d'opinion se réveiller, je<br /> ne vois pas les gens descendre en masse dans la rue. Résultat, égoïstement, j'agis à mon échelle : potager et verger bio, achats de produits ménagers et cosmétiques bio (voire même fabrication<br /> maison de ces produits), pas de téléphone portable, le vélo pour les petits déplacements (en zone rurale pas facile de renoncer à la voiture), récupération de l'eau de pluie, plantation de haies<br /> sauvages pour les petites bébêtes  rien de révolutionnaire mais je crois vraiment que la résistance doit<br /> commencer par les actes du quotidien. J'ai plein de bons bouquins de scandales en tous genres en réserve : pétrole, gaz de schiste, OGM, etc. je vais tâcher de relire tout ça courant 2012 et<br /> écrire des billets.<br /> <br /> <br /> Bon, tu n'as plus qu'à acheter des pommes bio au plus vite, alors <br /> <br /> <br /> <br />

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