Le plus petit baiser jamais recensé (Mathias Malzieu)

C'est grâce à Gwen21 (que je remercie une fois de plus ! ) que j'ai gagné ce roman dont le résumé me faisait bien envie. Une histoire d'amour et de chocolat, saupoudrée de fantastique n'était pas pour me déplaire.

De l'auteur, je ne savais rien ou presque, je n'écoute pratiquement pas de chanson française, donc ce fut une découverte totale.

Alors que dire ? Et bien malheureusement, je n'ai pas été gagnée par un enthousiasme délirant. Il y a pourtant beaucoup de bonnes choses dans le conte de Malzieu. C'est poétique et plein de fantaisie, savoureux aussi, à l'image du chocolat au goût de baiser.

Il est évident que l'auteur aime jouer avec les mots, utilisant images et métaphores, créant même un vocabulaire propre au monde du narrateur et de son amoureuse invisible. Son histoire possède un charme indéniable, une fraicheur et une originalité fort bienvenues dans le monde la littérature française.

Et bien, me direz-vous, qu'est-ce qui cloche ?

C'est l'histoire d'amour justement, qui ne m'a guère émue. Pas assez de souffrance, de passion, de tragique ou de romantique ? Ou tout cela à la fois ? Une héroïne trop insaisissable, lointaine et un peu étrangère à sa propre histoire. Un héros trop indécis (il doit déjà faire son deuil d'une précédente love-story...). Bref, je m'attendais à ce que ce soit Elle et Lui. Mais non, l'amour ici m'a semblé peu palpable. Beaucoup moins en tout cas que les trouvailles et artifices concoctés par notre inventeur dépressif. Tous les moyens sont utilisés, déployés, mais le moteur de tout ceci, l'Amour avec un grand A, je ne l'ai pas trouvé. Un comble après toutes les ruses employées par ce pauvre garçon.

Ce n'est pas grave, l'amour relève d'une étrange alchimie, et ce n'est pas parce que ce roman ne m'a pas transportée que je renoncerai à lire un autre Malzieu. La Mécanique du coeur par exemple. C'est même prévu.